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La peur de l'échec

L’échec. Paradoxal, mais on a plus peur d’un possible échec que d’un échec qui est réellement en train de se produire. Et pour l’éviter, on est capable de tout : on change notre comportement, on n’agit pas pour réussir mais plutôt pour éviter un échec. Un vision binaire entre deux extrêmes, mais au final, entre réussites et échecs, il y a tellement de manières d’évoluer, d’apprendre et d’en tirer des leçons.


Attention : Je parle ici des échecs que l’on rencontre au quotidien (ou non), mais en aucun cas de problèmes psychologiques (dépressions qui suivent un échec…). Dans ce cas, mieux vaut commencer un suivi avec un professionnel : dans ce cas, se faire aider, c’est la meilleure façon de s’en sortir car guérir ne relève pas uniquement de votre volonté.



"Vous devez donc croire dans le fait que les liens se feront dans le futur, d'une manière ou d'une autre."  Steve Jobs

C’est fou, mais si on m’avait dit que le plus gros échec de ma vie se transformerait en réussite quelques mois plus tard, je n’y aurais jamais cru. Et pourtant, c’est le cas. Le plus gros échec de ma vie, c’est ma réorientation et ce n’est certes pas l’échec le plus insurmontable, mais pour moi, ça l’a été un moment.

Je m’explique ; j’ai toujours été très bonne élève à l’école : après avoir sauté le CP, j’étais systématiquement première ou deuxième de la classe jusqu’au collège et au lycée où j’accumulais les mentions très bien et les félicitations chaque trimestre. Après un bac L, j’ai choisi de partir dans le milieu artistique où j’ai fait une prépa d’un an puis je suis entrée dans une école de Beaux-Arts. Autant j’avais adoré le programme de la prépa, autant je me suis vite ennuyée et pas sentie à ma place aux beaux-arts : profs absents, trop de liberté, pas assez de travail, un avenir bien trop flou...et j’en passe. Au bout d’à peine deux mois, il était devenu évident que je devais me réorienter. Après maints rendez-vous chez la conseillère d’orientation, des heures passées à éplucher toutes les formations Parcoursup de fond en comble et à feuilleter une demi-douzaine de bouquins sur les poursuites d’études, j’ai fait mes vœux, et accepté celui d’un DUT en communication.

Assez différent de l’art, me direz-vous. Et pourtant : mes références culturelles accumulées pendant mes années beaux-arts, mon compétences pour utiliser les logiciels Adobe, mes connaissances en histoire des arts...m’ont permis d’être bien meilleure dès que j’ai commencé le DUT. Non seulement, j’avais deux années d’autonomie et de vie en solo loin de chez moi à mon actif, mais aussi, j’avais de l’avance sur certaines matières. En gros, je ne regrette pas le moins du monde d’avoir échoué, cet échec m’est utile à 400 % et sans lui, je ne suis pas certaine d’avoir pu réussir aussi bien dans mes études aujourd’hui.

Ne regrettez rien, je peux vous assurer qu’un jour ou l’autre, ça vous servira : rien n’est fait dans le vide ou comme dirait Paul Eluard, "il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous".

"Vos regrets ne viennent pas de ce que vous avez fait, mais de ce que vous n’avez pas tenté." Raphaëlle Giordano

C’est pas facile de tenter, certes, mais "vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets", non ? Si le regret va vous suivre tout votre vie pour ne pas avoir tenté, le remord d’avoir tenté si il se solve par un échec, va vous suivre un peu, mais vous y survivrez.

Les anglais disent aussi "Better an oops than a what if", soit : mieux vaut tenter et échouer plutôt que de se demander en regrettant ce qu'il se serait passé si on avait essayé. Plus facile à dire qu'à faire, c'est évident. Oui, la prise de risque fait peur, oui, les enjeux (même peu importants) sont pris en considération, oui, ce n’est pas toujours facile de s’en remettre (surtout quand on est à 400% investi.e dans un projet, une relation...et que l’on échoue), mais au final, se demander continuellement ce qui se serait passé si on avait tenté, n’est ce pas bien pire ?

A ce jour, vous avez surmonté tous les échecs que vous ne pensiez jamais être capable de surmonter

Et comment faire lorsque l'on échoue ? Et bien, je n’ai pas la réponse. Par contre, je suis persuadée que si vous arrivez à me lire, c'est que vous avez plus ou moins brillamment surmonté les différents échecs auxquels vous avez fait face et que vous trouverez certainement la solution du prochain, du moment que vous prenez du recul pour mieux réfléchir à comment réagir face à ce problème.

Au final, la peur de l’échec, c’est dans la tête. Souvent, c’est parce qu’on ne sent pas capable par pur manque de confiance en soi. Alors, tentez. Soit vous réussirez et vous vous rendrez compte que vous vous trompiez sur toute la ligne et que vous êtes capable de bien plus que ce que vous croyez, soit vous échouerez et serez déçu.e.s. Et alors ? Au final, la déception reste comme les échecs que vous avez déjà vécu : vous y survivrez, alors autant se donner à fond et si un échec en découle, avec un peu de temps et du recul, vous n’en sortirez que grandi.e.s.

Recommandations

Pour vous informer plus sur comment appréhender et vivre un échec, je vous conseille la vidéo TEDx "Se trouver par l’échec" de Grégory LOGAN, il y raconte son parcours et les innombrables échecs qu’il a surmontés, les uns après les autres pour arriver là où il en est aujourd’hui. Et ça vaut le détour. Mais aussi, pour prendre du recul sur la peur de l’échec je vous conseille l’épisode "Comment dépasser la peur de l’échec ?" du podcast InPower, les épisodes 86 et 87 du podcast Change ma vie sur le même sujet et l’épisode Hors-Série du podcast La Leçon "Retour sur les débuts du podcast" (ces épisodes sont disponibles sur Spotify, Apple Podcast ou en ligne). Sinon, je vous conseille de visionner le film Steve Jobs avec Michael Fassbender, sorti en 2015 (l’acteur a même été nominé aux Oscars pour sa performance).

En bref, pour finir, il ne faut pas confondre une peur et un fait : on peut craindre l’échec, mais ça ne doit pas vous empêcher de tenter et puis, pourquoi se faire une montagne d’un possible échec qui n’arrivera peut-être pas?

Sources images (par ordre d’apparition) :

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